L'eutrophisation des eaux a provoqué une prolifération anormale d'algues sur les plages bretonnes. Elles prolifèrent et créent une matière organique polluante et toxique. L’enjeu premier du projet Alga est d’élever ce déchet local au rang de production positive, afin qu’il serve au design ou à l’agencement.
Le projet s’est créé autour de nombreuses collaborations avec des spécialistes du monde de la biologie, de la science et de l’écologie. Le designer a d’abord travaillé les algues de manière artisanale puis s’est intéressé à la composition intrinsèque de la matière. En collaborant avec un chercheur chimiste, ils ont réussi à obtenir de nouveaux matériaux entièrement en algue, grâce à un process semi-industriel.
S’appuyant sur les caractéristiques des différentes variétés d’algues, Samuel Tomatis a défini un certain nombre d’applications telles que du mobilier, un luminaire, des outils pour l’horticulture, un matériau de construction, des contenants pour l’alimentaire ou encore un textile. Ces applications cristallisent au travers de l’objet des contraintes précises liées à ces nouveaux matériaux - texture, résistance mécanique, état de surface, souplesse, biodégradabilité ou encore opalescence.